Article publié le 28 septembre 2009

La souffrance, la peur, l’insatisfaction sont les principales raisons qui conduisent les personnes à se tourner vers la spiritualité. Elles se tournent vers le ciel comme elles se sont tournées précédemment vers le matérialisme. La quête est la même ou presque.

Le sujet attend ou espère que l’extérieur en l’occurrence Dieu extérieur vienne combler son insatisfaction, vienne le rassurer, vienne le soulager. La démarche est donc purement égotique. Dans le matérialisme le sujet allait chercher ce qui était autour de lui. dans sa recherche pseudo spirituelle il va chercher dans l’au-delà. Il s’éloigne encore plus de lui même et va même tenter dans certains cas de sortir de lui-même pour trouver un monde meilleur dans les mondes parallèles. Tout ceci n’a rien à voir avec la spiritualité, c’est de l’illusion pure et simple. Plus il se fuit en fuyant sa souffrance et son insatisfaction, moins il a de chance de s’éveiller à son intériorité. L’Être est là au cœur de chacun ici et maintenant. Certaines personnes rencontreront au cours de leur quête le guide qui saura les remettre dans la bonne direction. Certains le rencontrent et se sauvent car ils n’obtiennent pas satisfaction assez rapidement ou n’ont pas assez de confiance pour suivre ses enseignements.

Toutes les situations sont possibles. Chaque chemin est absolument individuel. Là ou nous passons est là ou nous devions passer. C’est indiscutable. Le premier enseignement d’un véritable guide sera d’amener le sujet à accepter sa situation car il faut commencer là ou nous sommes. La fuite est inutile.

Hors mis certaines rares exceptions la motivation est toujours égotique. Inutile de s’en offusquer, c’est comme ça et c’est ainsi qu’il faut l’accepter. Même l’altruisme, l’humanisme sont le plus souvent égotiques. C’est ainsi. Un jour le sujet est touché par son intériorité, il est surpris par ce quelque chose d’indéfinissable qui survient du dedans de lui-même, par ce numineux comme l’appelle Graf Dürckheim (http://www.fraternet.com/magazine/etr_0410.htm) ou ce charme selon Jankélévitch (http://www.jankelevitch.fr). Être touché, saisi, surpris, sans pouvoir le maîtriser, sans pouvoir l’expliquer. Là l’ego est mis à mal, il n’a pas de prise. Pourtant il se défendra bec et ongle pour garder sa suprématie. La bagarre commence, c’est Kurukshetra (https://fr.wikipedia.org/wiki/Mahabharata) qui s’annonce.

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