Article publié le 9 septembre 2009

L’histoire d’Adam et Eve m’a toujours amusé. Ils étaient au paradis et tout allait à merveille quand soudain la femme offre la pomme à Adam qui la croque (la pomme) et ils se retrouvent chassés du paradis. Faut-il que Dieu soit méchant pour nous jouer un tour pareil. A en croire l’histoire, l’humain par sa propre faute est tombé en disgrâce et s’est retrouvé à devoir peiner pour trouver les moyens de survivre. Fini le bonheur extatique, place à la sueur et aux souffrances. Tu es puni. Pourtant je croyais que Dieu était juste et bon par nature; Je le crois toujours, j’en suis même intimement convaincu.

Je suis également intimement convaincu que l’humain n’est pas dans cet état de souffrance par punition. Il me plaît beaucoup plus de penser que l’homme n’est pas fini, que la création n’est pas finie. La création est en voie de manifestation, elle déroule son programme et l’homme en fait partie. Le programme a été lancé et il est complet, non modifiable et nul ne peut l’arrêter L’idée que l’homme descend du singe ne me séduit pas non plus. L’homme est, à mon avis, né de rien comme le reste de la création. Désolé pour Darwin.

Pour moi la peur est à l’origine de toutes nos souffrances. Si l’homme était totalement informé par son Être intérieur, il n’aurait aucune peur, ce serait le paradis. Il y a un moment ou la conscience de l’homme n’est plus totalement éclairée par l’Être. C’est le moment de la prise de conscience du « moi et l’autre », le moment de la distinction entre moi et le reste, accompagné d’un sentiment d’insécurité.Voyant la séparation, le sujet ne perçoit plus le tout pleinement sécurisant. L’environnement est considéré comme dangereux si l’homme se sent seul face à toutes les menaces que représente l’environnement. La conscience de la séparation engendre contemporainement la crainte de la disparition, la crainte de la mort.

Le cercle vicieux s’installe donc car la peur écarte l’homme de l’Être, ce qui le rend encore moins confiant, encore plus peureux. Plus le sujet est privé de la saveur heureuse et sécurisante procurée par l’efficience de l’Être plus il est insatisfait. Il développera toutes sortes de stratégies pour trouver son bonheur au dehors, avec les fruits du monde (la pomme). Plus il va chercher dehors plus il s’éloigne de l’Être qui est intérieur. Il devient dépendant de l’extérieur et perd toute l’autonomie procurée par l’Être. La seule façon de s’en sortir est de permettre à l’Être de reconquérir les territoires désertés. La seule façon d’y parvenir est la contagion de l’Être. Là où règne l’Être la peur disparaît ou s’amenuise permettant un surgissement de l’Être. L’Être n’est autre que la nature naturante, Dieu, la perfection. L’Être est au cœur de chacun.

  • Marie dit :

    A la lecture de ce billet réconfortant sur la vraie nature de Dieu, il me revient en mémoire toutes ces paroles culpabilisantes qui ont bercé l’enfance de beaucoup d’entre nous exemple « Le petit Jésus va te punir » puis plus tard les sermons des gens d’église qui nous rebattaient les oreilles de belles leçons de morale « Faites pas çi faites pas çà sinon gare au châtiment de Dieu. »

    Il n’est donc pas étonnant d’avoir gardé l’empreinte, dans notre mental, de la notion de péché lors de l’accomplissement de certains actes de la vie.

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