Article publié le 8 janvier 2014
Je suis sur la plage après avoir récité les noms d’Amma et de la Mère Divine. Il fait encore nuit, la mer est calme. Je m’installe donc pour une nouvelle méditation qui, je le souhaite, sera aussi merveilleuse que la précédente.
Hélas je ne me sens pas confortable dans mon corps, il m’encombre, j’aimerais m’en débarrasser pour accéder à l’absolu. En arrière fond je perçois la beauté et la puissance de l’Amour.
Des vagues de tristesse et de chagrin apparaissent, sans que j’ai quelques raisons au présent d’être triste. Elles sont pourtant puissantes. Je les accueille avec bienveillance, en récitant mon mantra. Une tendance à l’identification est là. J’aurais tendance dans ce cas à me dire que « j’ai » du chagrin et que « je suis » triste. En cédant à cette tendance je vais me noyer dans mon chagrin comme je pourrais me noyer dans la mer. Je me contente de faire un coucou au chagrin et à la tristesse.
En observant ces sentiments, ces sensations, il est évident que l’Amour pur d’Amma très présent en ce lieu est en train de me purifier et de dissoudre ces empreintes du passé. L’Amour, la lumière révèlent l’ombre. Ce sont des vagues de surface et l’Amour est au fond. Je choisis donc de me fixer sur l’Amour et de laisser le reste de côté. C’est comme en conduisant une voiture, vous fixez votre regard sur le but et le reste est dans une vision latérale, de côté. Vous voyez les arbres sur le côté sans les regarder, vous voyez le fossé également. Oh une superbe créature, vous tournez la tête et paf vous allez droit dans le mur. Il faut se fixer sur le but avec joie et enthousiasme.
Tout le reste est comme accessoire.
Toutes ces tristesses et ces chagrins proviennent du passé. Ils sont les traces de tout ce que je n’ai pas reçu, pas obtenu, tous mes manques, mes regrets, tout ce que j’ai perdu, justifié ou non. C’est la métaphore du chercheur d’or. Si après avoir creusé il ne trouve pas l’or, il se trouve découragé, triste et se met à pleurer avec un lourd chagrin. Il lui faudra de nouveau une forte motivation pour aller creuser ailleurs. S’il reste dans son chagrin il n’ira pas creuser plus loin et pourra tomber dans une dépression.
Lorsqu’on s’identifie à la tristesse, c’est le signe d’une insuffisance de motivation. On perd le but et on reste sur place. Ce n’est pas pour cela qu’il faut la nier, mais comme en conduisant il faut les laisser de côté, les voir de côté et se fixer sur le but. Vous avez certainement remarqué que ces tendances surgissent et peuvent prendre le dessus lorsqu’on est fatigué.
En matière de Spiritualité il faut se fixer sur le but. C’est ce que je m’applique à faire sans quoi je pourrais être triste toute la journée. L’Être transmute, dissout toutes ces mémoires, sans qu’il soit besoin de les intellectualiser, de les comprendre, de savoir si c’est du lard ou du cochon comme disait ma mère. C’est cela s’en remettre à Dieu. Je peux vous garantir que ça marche. Testé pour vous :-)) et approuvé.
Quelques temps plus tard les nuages ont disparu et la poussée intérieure est puissante. Super, la suite au prochain épisode.