Article publié le 23 septembre 2010

La première chose à faire avant de se placer en position de méditation est de se débarrasser de tout ce qui pourrait venir vous déranger. Vérifiez que tout et en ordre et que le téléphone est coupé. Le mental fera tout ce qui est en son pouvoir pour vous extraire de la méditation. Je me souviens avoir interrompu une méditation car je pensais que j’avais laissé le gaz allumé sur la cuisinière, je suis allé voir et j’ai constaté que je n’avais pas le gaz mais que tout était électrique et éteint.

Essayez de méditer toujours à la même heure. Comme cela, dans la journée, vous pourrez préparer votre rencontre et déjà vous mettre en condition.

Je conseille de mettre un réveil ou une alarme qui vous indiquera la fin de la méditation. C’est ce que je fais toujours quand je travaille et que je dois me préparer pour une heure précise le matin. Comme cela je n’ai pas à me soucier de savoir si je dépasse le temps que je me suis accordé ou non. Pour débuter, c’est bien de se fixer un temps précis et de s’obliger à ne pas l’écourter. Ne soyez pas trop audacieux et commencez par dix minutes ou un quart d’heure. Vous pourrez allonger le temps plus tard. Parfois une méditation d’une heure semble courte et une autre d’un quart d’heure peut sembler interminable. Tout cela dépend du bruit et de l’agitation du mental. Placez vous de préférence toujours à la même place. Réservez un petit coin pour vous dans votre habitation et rendez le agréable pour y mettre un parfum de bonheur, de paix, de joie et pourquoi pas de solennité.

Préparez également un petit autel sur lequel vous placerez la représentation que vous vous faites de Dieu, une bougie, un bâton d’encens, quelques fleurs.

Asseyez vous maintenant face à votre autel. Vous pouvez évidemment vous prosterner devant la représentation de Dieu en signe d’humilité, de respect ou de vénération. C’est déjà peut être un peu trop demander pour une personne qui commence et qui ne sait pas encore ce qu’est Dieu pour elle. Rien n’est obligatoire dans un rituel, c’est pour moi un cadre formel dans lequel se trouve l’intention. L’intention est primordiale. Nous y reviendrons, c’est difficile de ne pas tout dire en même temps.

Vous voilà assis. Mais comment doit on s’assoir. Méditer allonger n’est pas pour moi une méditation telle que je la conçois. Un bon repère pour s’assoir est de toujours conserver les genoux plus bas que les hanches. Ainsi le ventre peut s’ouvrir devant et se détendre, la colonne vertébrale se placera beaucoup plus facilement en bonne position. Pour y parvenir vous pouvez vous assoir sur une chaise ou un tabouret, mettez un coussin ou deux pour surélever les fesses et les hanches par rapport aux genoux. Si vous pouvez vous assoir au sol c’est très bien mais n’essayez pas de vous mettre en tailleur avec les genoux vers le menton c’est bien inutile et invalidant. Vous pouvez vous mettre à genoux avec des coussins sous les fesses. J’ai commencé avec au moins trente à quarante centimètres de coussins sous mes fesses et c’était encore difficile. Maintenant je suis confortablement installé en demi lotus pendant plusieurs heures sans avoir jamais fait d’étirements de mes muscles et tendons. Utilisez des coussins pour caler vos genoux. N’ayez pas peur de prendre soin de vous et d’être installé confortablement.

Votre colonne vertébrale doit être soutenue et le regard bien droit devant vous un peu vers le sol comme si vous regardiez à trois mètres de distances au sol devant vous. Soutenir sa colonne ne veut pas dire se tenir raide comme un piquet. Il faut faire un petit effort et pouvoir le tenir sans entraver la respiration et sans contracter les muscles autres que ceux qui sont placés de chaque côté de la colonne vertébrale. N’essayez pas de vous mettre dans l’attitude d’un yogi confirmé, vous useriez toute votre énergie en vain et serez dégoûtés très rapidement. Ne soyons pas présomptueux.

Posez vos mains sur vos cuisses comme vous êtes bien, inutile encore une fois de prendre des positions particulières. Cela viendra, mais plus tard.

Vous voilà installé prêt pour méditer.

Regardez attentivement l’image ou le symbole de Dieu que vous avez placé sut l’autel. établissez une relation de sympathie avec lui, créez un pont virtuel entre votre cœur et l’image. Prenez soin de bien regarder les détails et de vous en imprégner. Après quelques instants vous fermez les yeux et essayez de fixer votre attention, votre conscience, votre regard intérieur sur cette image. Votre pensée se fixe sur Dieu et sur lui seul. Vous laissez votre respiration prendre le rythme qu’elle souhaite, nous verrons plus tard des exercices respiratoires. Gardez le dos soutenu. Ouvrez vous devant vous, contactez le monde avec la face antérieure de votre thorax comme si vous disiez bonjour au monde avec votre cœur. Restez dans cette attitude physique et mentale et laissez vous faire. Se laisser faire signifie accepter tout ce qui vient sans le juger, sans l’étiqueter, sans comprendre, sans savoir. Autant de choses que le mental voudra vous faire faire immédiatement. L’intention de méditation sera simple. En fixant votre attention sur Dieu vous calmerez le mental et l’agitation de la pensée. Progressivement vous aurez des sensations diverses et variées que vous voudrez identifier, comprendre. n’en faites rien. Il faut s’en remettre à Dieu pour qu’il transcende notre illusion et nous transforme progressivement.

Après cette méditation allongez vous quelques minutes et laissez votre corps se détendre et s’adapter aux nouvelles informations inconscientes apportées par la méditation.

Vous avez maintenant de quoi faire. Je vous souhaite de bonnes et heureuses pratiques.

Sachez qu’il n’y a pas deux médiations identiques. Commencez chaque méditation comme si c’était la première fois.

N’hésitez pas à poser des questions en utilisant les commentaires.

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

Articles similaires

  • ArchiveVie sociale

    Libertés individuelles restreintes.

    C'est effrayant de constater combien nous sommes parqués dans un enclos de plus en plus restreint. Les libertés individuelles s'amenuisent progressivement mais sûrement...

    Lire la suite

  • ArchiveThérapie

    Le véritable guérisseur

    La thérapie manuelle initiatique n’exerce aucune force sur le patient pour contraindre celui-ci à s’orienter suivant les directives du thérapeute. Le thérapeute n’est donc pas la véritable force de guérison...

    Lire la suite

  • ArchiveSpiritualité

    La peur notre maladie

    Le seul obstacle à l’émergence du Divin au sein du sujet est la peur. C’est impressionnant de s’apercevoir en creusant un peu la problématique des personnes...

    Lire la suite