Article publié le 22 juin 2009
Le débat sur la Burkha est relancé. L’interdiction pure et simple du port de ce vêtement spécifique à une catégorie Islamique est proposé par certains députés. Il me semble que le port de ce vêtement par la contrainte ne doit pas être accepté. L’interdire purement est simplement c’est simplifier la résolution du problème. Les femmes qui doivent le porter se retrouveront peut être cloîtrées. Nous sommes face à un constat d’échec de garantie de la liberté individuelle par l’état. Une femme ne peut pas se défendre ou être défendue. Elle risque sa vie si elle désobéit. Elle peut être punie sévèrement si elle enfreint la loi imposée par le clan, la religion, la tribu, la secte, l’homme. Le problème est bien autre chose qu’un problème de vêtement, c’est tout le problème de la défense des opprimés. Qu’ils soient hommes ou femmes la justice ne protège pas les opprimés ou de façon extrêmement insuffisante. Si de surcroît vous êtes pauvre…
« Au cours de ce débat, j’ai appris que de plus en plus de jeunes filles en quête d’identité et issues de familles immigrées choisissaient l’Islamisme. » Quête d’identité. La burqa est aussi un signe de reconnaissance entre personnes d’une même culture. C’est toute la difficulté de ce débat. Une partie des femmes portant la burqa se sent ainsi acceptée, accueillie par le « clan » ? Besoin de reconnaissance quand tu nous tiens …
La Loi d’un Etat contre la loi du clan ? Imposer un changement de culture ? Présenter ainsi cela en ferait bondir plus d’un !
Je n’ai pas de solution globale. Il y a la solution individuelle : choisir et assumer le changement de culture. Le changement individuel pour faire progresser le changement collectif.
Pour aller dans le sens de ton billet, le magazine « Mots Croisés » sur france 2 de la semaine passée était consacré au problème du port de la burqa. On pouvait y entendre pas mal d’opinions divergeantes tel que :
– La burqa coupe le lien entre les gens
– le choix délibéré de porter ce vêtement doit être respecté
– les étrangers vivants en France doivent s’adapter et obéir aux lois et coutumes du pays.
etc etc…tout ce que l’on connaît déjà, mais pas grand chose sur toutes ces femmes, contraintes de porter la burqa, qui n’ont pas le droit à la parole et qui vivent retranchées de la société. Des numéros d’appels où elles peuvent s’exprimer anonymement sont mis en place pour les écouter et les aider mais la barrière de la langue et la peur des représailles les maintiennent dans leur double prison.
Que peut-on faire ? La compassion que l’on a pour elles ne fait guère évoluer leur sort.
Au cours de ce débat, j’ai appris que de plus en plus de jeunes filles en quête d’identité et issues de familles immigrées choisissaient l’Islamisme. Grave non ?……..
A la pensée peu réjouissante de l’avenir de toutes ces femmes, je rêve et prie pour qu’elles puissent, un jour, devenir libres avec les mêmes droits que les hommes.