Martha est venue m’apporter un cadeau de Noël. Un magnifique tableau où je devine une femme resplendissante d’Amour entourée de couleurs douces et charmantes. Le charme s’opère immédiatement et mon cœur en est profondément réjoui. Ce tableau c’est Martha qui l’a peint. Ce n’est pas banal quand je repense à l’état dans lequel elle était il n’y a que deux ans à peine. Très jeune elle s’était tournée spontanément vers la peinture et ses professeurs reconnaissaient en elle un véritable talent. Hélas à 14 ans ses bras se sont paralysés rendant toute pratique manuelle impossible. Ils étaient lourds, Martha avait l’impression de devoir faire des efforts inouïs pour lever sa main, elle était tout juste capable d’assurer par elle même ses besoins quotidiens élémentaires.
Les différents médecins ont diagnostiqué toutes sortes de maladies telles que la myopathie, la myasthénie, la sclérose en plaque et bien d’autres encore. Aucun traitement ne parvenait à la rendre plus active. Son désir de s’en sortir commençait à s’épuiser vers l’âge de 25 ans.
A cette période, c’est avec l’assistance d’une psychothérapeute et d’un chamane qu’elle parvient à récupérer un peu de force et peut de nouveau subvenir seule à ses besoins. Dès qu’elle essaye de se consacrer à autre chose qu’à des tâches de survie, la paralysie reprend le dessus. Elle est incapable de créativité. Chaque fois qu’elle tente de prendre un pinceau c’est encore pire, elle se trouve projetée dans une sorte de glu qui la paralyse totalement.
Elle a 38 ans quand elle vient me voir sur les conseils d’une amie. Évidemment elle n’y croit pas, elle a déjà tout essayé. Pourtant elle ressent lors de la séance une chaleur dans son cœur et quelques larmes coulent spontanément de ses yeux qui jusque là n’avaient jamais pu pleurer. Elle décide de poursuivre.
Progressivement la motricité revient, elle sent qu’elle peut à nouveau créer. Elle se remet à la peinture. Elle peut peindre, elle peut manier ses pinceaux mais ce qui se projette sur la toile n’est pas joli. Elle ne peut peindre que des choses sombres et violentes. La violence se manifeste dans tous les secteurs de sa vie. Elle quitte son compagnon ou plutôt elle le jette. Elle tente à plusieurs reprise de briser le lien thérapeutique avec toutes sortes de prétextes et toutes sortes de violences. Pourtant quelque chose tient, un lien qu’elle ne peut briser. Elle me dira plus tard qu’elle pressentait vaguement que si elle brisait ce lien elle se condamnait à la mort ou à la souffrance.
Nous sommes donc entrés au cœur de cet source de violence, de révolte, de rage et de haine pour y libérer le cristal de vie qui s’y trouvait emprisonné. Ce ne fut pas sans douleurs, sans doutes, sans peines. Martha a accepté ce parcours car en elle la foi était là. Pas la foi en son thérapeute mais une force intérieure la poussait a poursuivre au delà de sa raison et lui donnait confiance. Martha vient d’avoir 40 ans, l’Amour s’exprime pour la première fois dans sa créativité, elle peut maintenant pleurer de bonheur, de joie. La vie se poursuit avec l’Amour pour compagnon de route.
Le chemin n’est pas fini, une autre étape commence.
Ne vous identifiez pas à Martha, elle est unique comme chacun d’entre nous. Certaines, certains y trouveront des similitudes avec leur propre vie. Une seule chose me semble valable pour tous. Seul l’Amour contenu au cœur même de la pierre est capable de véritablement nous guérir. Nous guérir de quoi ? : de nous même.
Dès sa plus tendre enfance Martha a été élevée dans une famille où elle n’était pas considérée. Elle avait à boire et à manger, pour le reste elle devait se nourrir de l’air du temps. elle a manifesté très tôt une vive intelligence qui lui a rendu les études plutôt faciles mais là encore elle devait suivre la dictature familiale et se consacrer totalement à ses devoirs et à des lectures choisies interminables. Sa seule liberté était la rêverie qui lui était également reprochée car il faut travailler plutôt que de rêver. Elle avait le goût de la peinture mais malgré les encouragements de ses professeurs, sa famille lui a imposé le violon et interdit les pinceaux. 2 ans plus tard elle est paralysée. N’ayant pas été touchée et encouragée dans son essence par l’amour, son ego s’est développé seul et a pris le dessus. Étant très intelligente, elle a tissé une toile immensément dense de ressentiments envers sa famille et le monde. Cette carapace l’a totalement emprisonnée au point de la conduire a l’immobilité, au point de la rendre totalement inconsciente de ce qui s’était réellement passé. Ses forces essentielles ont du même coup été inhibées. Elle s’est emprisonnée elle même par la puissance de son mental égotique. Par vengeance et par orgueil, elle préférait être paralysée, risquer de mourir, plutôt que de se conformer à la dictature familiale. Une autre personne aurait très bien pu mener une double vie, par exemple.
On pourrait penser que sa famille fût mauvaise et que si elle était arrivée au monde dans une autre famille ça se serait mieux passé pour elle. Elle n’aurait probablement pas été malade. La véritable cause de la maladie n’est pas la famille. La véritable cause, ce sont les tendances égotiques héritées des vies antérieures. Ce sont elles qui ont emprisonné Martha. Une autre personne aurait très bien vécu dans les mêmes circonstances. La vie a proposé à Martha de guérir ses tendances égotiques. Ce n’est pas chose facile. Il faut parfois beaucoup de souffrances et de contrariétés pour parvenir a bloquer le pouvoir de l’ego et l’obliger a céder du terrain. C’est également ce que la vie propose a chacun d’entre nous avec plus ou moins d’évidence.
La thérapie pratiquée par la psychothérapeute et le chaman, lorsque Martha avait 25 ans, a permis de re-dynamiser les forces égotiques résiduelles. Ces thérapies n’ont pas permis de libérer l’égo des forces du mental. C’est pourtant grâce a cette thérapie que Martha a pu poursuivre son chemin.
Quand je la rencontre, elle n’a plus d’espoir. Elle vient parce qu’une amie a lourdement insisté. Elle ne croit plus à rien. Elle est en état de survie, sans espoir, sans joies, seule ou presque. Pourtant, dès le départ, elle est touchée là ou jamais elle n’avait été touchée auparavant, droit dans son cœur. Ce n’est pas moi qui décide que les choses se passent de telle ou telle façon, c’est la vie. Arrive ce qui doit arriver. Martha est touchée et elle pleure. Ses yeux étaient restés secs depuis sa plus tendre enfance. Il y a donc un réel espoir de progression favorable, mais en aucun cas on ne peut présager de l’avenir. Il nous faut reconquérir les territoires annexés par le mental chargé de ressentiments. Plus nous progressons plus le mental se manifeste, chaque tendance passe par la manifestation consciente avant d’être dissoute, transmutée. Martha passe de la haine à la jalousie, à la violence envers elle et les autres, elle veut tout casser, elle veut tout détruire. Elle ne détruira que ses forces égotiques. Au passage elle jette son compagnon sans aucun ménagement. il faut dire qu’il l’avait placée dans une situation de soumission perverse. Même les malheureux profitent l’un de l’autre pour assouvir leurs tendances. Il faut passer au travers de la carapace mentale pour créer un pont entre l’être et la conscience. Il nous faut relier la conscience aux informations de l’être. Seul l’être est suffisamment pur pour passer au travers du mental sans risquer de déclencher une recrudescence des forces égotiques.
A présent, Martha a retrouvé suffisamment de forces pour poursuivre son chemin vers l’être et manifester une personnalité plus essentielle que mentale. Elle a conscience que le chemin n’est pas fini mais que de merveilleuses possibilités s’offrent à elle.
C’est avec un grand bonheur que nous poursuivons le chemin.
Je disais dans le précédent billet que pour le débutant la motivation principale était le plus souvent égocentrique. Pourtant il va bien falloir que cela change car si on poursuit sa recherche spirituelle en souhaitant satisfaire son ego on risque bien sûr de tourner en rond. Il suffit de remarquer que le candidat à la spiritualité abandonne religion, maître ou guide dès l’instant ou son ego n’est pas satisfait. Quitte à en chercher un autre ou à saisir une nouvelle opportunité dans une autre direction pour trouver son bonheur. Ce qui est humain « trop humain » comme disait Nietzsche.
Il faut donc autre chose pour avancer sur le chemin de la spiritualité. Si on écarte la motivation égocentrique, que reste t-il ? Je disais que Dieu nous guide sans que l’on s’en aperçoive. Cette guidance s’appelle la foi. C’est cette foi qui permet d’avancer, qui donne envie d’y aller. Aller où? nul ne le sait avant d’y être. Si je ne sais pas où je vais pourquoi irai-je? C’est bien là tout le mystère. Celui qui est animé par la foi va sans savoir. C’est comme un amoureux qui cherche sa dulcinée sans jamais l’avoir rencontrée. Pourtant il connaît son parfum mais ne l’a jamais senti et serait incapable de le décrire. C’est donc qu’il l’a déjà connue mais qu’il ne s’en souvient pas. En allant à Dieu nous retournons d’où nous venons, ce n’est donc pas étonnant que nous l’ayons déjà connu. La foi ce serait donc ce souvenir de Dieu et cette nostalgie qui nous pousse à le retrouver. C’est l’Être qui au fond de nous, nous pousse à retourner vers notre Père et notre Mère ontologiques.
Pour être saisi par la foi il ne faut pas être totalement absorbé dans la recherche des plaisirs du monde, des plaisirs dont la source est extérieure à l’Être. Celui qui souhaite trouver la foi doit déjà calmer son appétit, ses appétits. Jean de la Croix en fait la condition absolument indispensable, tous les maîtres authentiques également. Ce n’est pas évident de rester dans l’insatisfaction. il ne faudrait pas tout couper d’un coup au risque de déclencher une révolte de l’ego qui est toujours dévastatrice. Encore une fois le guide est nécessaire. Le dosage doit être précis, ni trop ni trop peu. Ne dit-on pas quand l’élève est prêt le maître arrive
Un bon nombre de personnes m’ont fait part de leurs difficultés vis à vis de la traversée du désert dont je parlais dans le précédent billet. S’il faut encore souffrir, alors non. La vie n’est donc qu’une souffrance ? On souffre déjà assez comme ça alors si aller à Dieu c’est encore souffrir on en sort pas. Je comprends très bien votre réaction. J’aurais dit la même chose avant que j’expérimente cette traversée du désert. Revenons donc sur le sujet.
Cette période succède à l’apparition de la Grâce. La Grâce est un bonheur que rien ne peut égaler. On est prêt à tout pour la vivre en permanence. C’est la manifestation de la vie pure qui apparaît à la conscience. Nul ne peut s’en faire une idée avant de l’avoir vécu. Il y a une étape avant la manifestation consciente de la Grâce et une autre après. Ce sont deux périodes totalement différentes.
Dans la grande majorité des cas c’est un désir égocentrique qui conduit le sujet à se tourner vers la spiritualité. La personne cherche une satisfaction ou cherche à se guérir d’une souffrance. La peur, la souffrance et l’insatisfaction sont les principaux moteurs. Un autre moteur est l’orgueil qui conduit à la recherche d’une satisfaction orgueilleuse. Bref la motivation est égocentrique au départ et c’est normal. Ne vous flagellez pas pour ça, on ne peut pas faire autrement à moins d’être une exception à la règle, mais c’est autre chose et ce n’est pas fréquent. Cette première période doit conduire à la conscientisation de la Grâce sans quoi elle peut durer toute la vie. Durant tout ce temps le sujet oscille dans ces intentions, tantôt tout feu tout flamme tantôt il tourne le dos à la spiritualité et reprend sa vie précédente ou se tourne vers autre chose. Pas de problème, Dieu nous a fait libres et ne forcera jamais quelqu’un à aller là où il refuse d’aller.
Chacun a la responsabilité de sa vie future. Cette étape n’a rien d’un désert, elle sera ce que nous en ferons avec ce que nous sommes.
Un jour la Grâce se manifeste à la conscience. Le sujet est saisi, il ne peut en être autrement. Il est touché au plus profond de lui même et ne pourra jamais oublier ce qu’il vient de vivre. Jusque là c’était le sujet lui même qui traçait sa route si on peut dire. Maintenant c’est Dieu qui trace la route et qui laisse le sujet libre de la suivre ou de ne pas la suivre. La Grâce ne s’est pas manifestée par hasard, il fallait que le sujet soit prêt. C’est ce qu’il a fait pendant toute la première période. Il a préparé le chemin du seigneur. Tout ce qu’il a fait ou construit par lui-même sera détruit et rebâtit par Dieu. Il devient l’ouvrier, il n’est plus le maître d’œuvre. C’est là que commence la traversée du désert. Mais de quel désert?
Une fois que l’on a connu la Grâce, rien d’autre ne peut combler le sujet. Aucun plaisir du monde ne peut remplacer la Grâce. Pour gagner cette Grâce il faudra perdre un bon nombre de tendances égocentriques. Le désert sera donc l’absence de satisfaction profonde égocentrique. Le sujet perdra ses richesses c’est à dire qu’il perdra ses tendances égocentriques. Il ne perdra pas forcément sa fortune financière mais devra perdre la peur de manquer. Dieu choisira la façon de lui faire perdre cette tendance. Nul ne peut savoir de quoi demain sera fait. La vie sera conforme à la nécessité Divine. En contre partie, il y a bon nombre de satisfactions durant cette traversée du désert.
La plus grande satisfaction à mes yeux est la sensation de justesse. La conviction intime de savoir que l’on est sur la bonne route, à sa place, est une satisfaction formidable. Dieu confirme le sujet sur ses choix, sur son positionnement, il lui montre aussi ses erreurs avec douceur. Je rappelle ici que Dieu est pour moi la source de l’information juste. Cette information pointe à la conscience par la Grâce. Le chemin sera bordé d’encouragements, le sujet n’est jamais seul, il chemine en compagnie de lui-même qui n’est autre que Dieu. Certes il y aura des périodes très difficiles mais jamais le chercheur ne sera abandonné. Il aura parfois l’impression que Dieu l’a abandonné mais ce ne sera que pour renforcer sa soif et sa faim ou pour épuiser une tendance égotique.
Progressivement la présence de Dieu se fait plus intense et plus constante, La sortie du désert approche. ce n’est pas pour autant que la route est finie. Il reste encore bon nombre de tendances égocentriques à dissoudre. Je peux vous garantir que si cette période est difficile elle est aussi pleinement satisfaisante. Le désert, c’est donc l’absence, absence de satisfactions égotiques et parfois absence de Dieu, ou les deux à la fois.
Chacun peut renoncer en cours de route. Il ne lui en sera pas tenu rigueur. Certains ou certaines éprouveront le besoin de faire une pause, de s’arrêter sur une île paradisiaque pour un temps et reprendront leur route ensuite. Tous les chemins sont possibles, rien n’est jamais joué d’avance. L’ego est un malin, pour ne pas dire le malin. Il a plus d’un tour dans son sac.
Ce serait à refaire je le referais avec encore plus d’enthousiasme. Mais je ne suis pas au bout de la route et peut être que d’autres déserts m’attendent. A la Grâce de Dieu.
Tout le système économique est basé sur la consommation. Un infléchissement même minime de la consommation met le système en difficulté. Si chacun prenait conscience qu’en régulant sa consommation, en la ramenant à ce qui est indispensable, le système serait contraint de changer. On peut penser que si je le fais et que d’autres ne le font pas, je vais me priver pour rien. On peut aussi se dire que ce n’est pas parce que je vais diminuer de 100 euros ou de 10 euros mes dépenses mensuelles que ça va changer grand chose. Détrompez vous la moindre miette pèse très lourd. Ceux qui développent ce système pour leur propre intérêt l’ont très bien compris.
Prenons exemple dans l’actualité. La taxe professionnelle qui est un impôt supporté par les entreprises doit être supprimé en tout ou partie. Il faut donc trouver un remplacement à cette manne financière. Il est question depuis quelques temps de lever une nouvelle taxe sur les antennes de transmission de la téléphonie portable. 1000 euros seraient demandés par antenne et par an. Ne croyez surtout pas que ce sont les opérateurs de téléphonie qui vont baisser leur bénéfice du fait du prélèvement de la nouvelle taxe. L’intégralité des montants vont être répartis sur l’ensemble des communications téléphoniques par une légère augmentation du prix de la communication. je n’ai pas de chiffre mais imaginons que la minute passe de 40 centimes à 40.5 centimes soit 0.5 centimes d’augmentation, je suis persuadé qu’il n’en faut pas plus pour récupérer la somme totale de la taxe sur les antennes. ce sera donc en fin de compte le consommateur qui va payer. C’est la technique actuellement développée. Faire de très petits prélèvements en grand nombre. La même chose se développe avec cette magnifique invention du micro crédit. Sous prétexte d’aider les plus démunis à s’en sortir on leur prête un peu d’argent, avec intérêt évidemment, pour qu’ils puissent éventuellement créer une entreprise ou acheter une machine à coudre pour faire du travail à la maison. Cette action d’apparence généreuse cache une perversité inouïe. Ces pauvres gens se trouvent enchaînés à des créanciers impitoyables qui les lient définitivement à une obligation de remboursement. Ces pauvres gens sont bien souvent des gens d’honneurs qui ne supporteraient pas d’être de mauvais payeurs. En Inde un grand nombre de personnes se suicident face à cette impossibilité de rembourser ils ne peuvent pas supporter ce déshonneur qui frappe la famille.
Même les plus pauvres doivent donner une grosse partie de leur travail pour les plus riches.
Vous voyez bien qu’un tout petit peu d’argent dépensé ou économisé par un grand nombre de personnes peut influencer considérablement le cours de l’économie donc la qualité de notre vie.
Il y a cependant une grosse difficulté à résoudre pour pouvoir diminuer sa consommation. Nous sommes presque tous dépendants de la consommation car c’est à travers elle que nous recherchons notre satisfaction. L’homme étant actuellement toujours insatisfait, il consomme pour trouver une satisfaction. Tant que nous ne prendrons pas conscience que la véritable satisfaction ne peut venir que de notre intériorité, rien ne changera. Nous pouvons faire des efforts et des sacrifices au nom d’une bonne cause mais pas sur le long terme. Très peu de gens sont capables de perdre une satisfaction sans en trouver une autre. Une source de satisfaction est à peine perdue qu’aussitôt, ou presque, on en trouve une autre, quitte à faire de mauvaise fortune bon cœur. En diminuant nos satisfactions en provenance de l’extérieur il est nécessaire de trouver des satisfactions qui viennent de l’intérieur et ainsi trouver une autonomie et une indépendance vis à vis de l’extérieur. C’est là le sens de la Spiritualité. Il faut se satisfaire de la source de vie qui est au cœur de chacun.
C’est une véritable dichotomie. Si votre attention se tourne vers l’extérieur elle ne peut pas se tourner vers l(intérieur. Si vous diminuer vos sources extérieures de satisfaction il vous faut vous diriger vers une source qui ne dépende que de vous. C’est la culture de l’état dans lequel je suis qui me le permettra. Quel est mon état d’âme. « Être » a une saveur, une saveur qui peut être délicieuse et que rien ne pourra égaler, la saveur de la vie, la saveur de l’Amour. Prenez le temps de cultiver votre état, la relation sensitive, sensorielle, sensuelle que vous avez avec vous même. Ce ne sera pas du narcissisme ni de l’onirisme. Cultivez un état de bien être avec soi mais aussi avec son environnement. Il n’y a pas besoin d’argent pour cela. Cultivez la beauté, celle qui est la vôtre, faites de chaque instant un acte de beauté. Tous les plaisirs issus de la consommation sont très éphémères, Toutes les consommations même les consommations amoureuses. Si l’amour revient à consommer l’autre, ca ne peut pas être satisfaisant à long terme.
Pourquoi doit on enrayer ce système capitaliste outrancier qui prétend apporter le progrès, la santé, le bonheur. Tout simplement parce qu’il est bâti sur la souffrance des pauvres pour la satisfaction des plus riches. Un employé du bas de l’échelle salariale produit 100 points d’énergie par jour. Il ne lui reviendra en retour 5 points pour son bénéfice personnel. Les 95 points restant apporteront des profits à ceux qui sont au dessus de lui dans la pyramide et plus vous êtes près du sommet plus vous en bénéficiez. Ne croyez surtout pas que ce qui est gagné et engrangé par les plus fortunés revient automatiquement aux plus démunis. La richesse est un stockage, une immobilisation de l’énergie dans des biens inutiles. Si vous avez un bateau de 200 millions d’euros à quai et que vous vous en servez une fois par an, rendez vous compte que cette énergie nécessaire à produire et entretenir ce bateau est complètement immobilisée. Toute l’énergie produite par les plus démunis se retrouve bloquée et ils doivent en redonner pour faire marcher le système. car après avoir acheter le bateau il faudra se payer un avion puis un palace pour l’été et un autre pour l’hiver. Chaque fois que vous dépensez de l’argent dans des biens inutiles vous permettez aux plus riches de s’enrichir encore plus. Le pouvoir de chacun est dans sa manière de vivre, la consommation est un pouvoir bien plus puissant que les urnes. Il faut changer de paradigme pour sauver la planète. On nous dit que c’est en produisant plus propre. Ce ne sont que des balivernes. Produire c’est détruire on ne produit rien sans détruire quelque chose. Il faut diminuer considérablement la production et c’est tout. Alors diminuez la consommation vous enclencherez une diminution de production et comme le système tient de façon plutôt précaire, un grain de sable ne tardera pas à enrayer la machine infernale. La Spiritualité, la vraie, pas les « bondieuseries » permet à l’aspirant sincère de trouver le bonheur sans aucun artifice extérieur. Je vous le dis par expérience personnelle. Haut les cœurs. Ayez la force de vouloir ce que vous pouvez.
Nous entendons sans cesse le même discours. Il faut relancer la consommation pour dynamiser la croissance. A côté de cela nous voyons « Home » de Yann-Arthus Bertrand qui m’amène à confirmer que nous devons impérativement diminuer notre consommation énergétique. Ce n’est pas en utilisant des énergies renouvelables à la place des énergies fossiles que nous changerons quoi que ce soit. Il faut diminuer la consommation d’énergie donc la consommation tout simplement. La croissance sert à payer la dette et à accroître le déséquilibre écologique. Nos gouvernants sont sourds et aveugles. L’énergie qui doit impérativement être utilisée doit provenir au maximum de sources non polluantes.
Nous sommes arrivés à la fin impérative de l’accumulation des richesses par quelques personnes. 2% de la population détient la richesse de ce qui est produit. Le véritable changement passe par un nivellement des différences. Ce n’est plus un fossé c’est un gouffre abyssal qui sépare les ultra riches des pauvres.
Arrêtons la consommation inutile. Pour cela il ne faut pas avoir peur de ce qui surviendra.