Comme l’année précédente je suis revenu à l’Ashram d’Amma en Inde pour y passer quatre semaines dans la Divine présence d’Amma.

Comme l’an passé, l’impulsion a précédé la raison. Je ne suis pas venu par raison ou pour des raisons particulières. Je suis venu parce qu’il me fallait venir sans savoir pourquoi. On pourra objecter que ce n’est pas raisonnable. C’est effectivement pas raisonnable du point de vue de la raison ordinaire, celle qui se base sur les règles, la logique, la morale ou le politiquement correct sur la raison de la pensée collective. Par contre la raison de l’être est toute différente. Ne dit-on pas que Dieu a ses raisons que la raison ignore. L’appel par le Divin existe. Je le vis au quotidien mais je n’aurais jamais pu le croire avant de l’avoir vécu. C’est un peu comme les hirondelles qui se rassemblent pour partir faire leur migration. Elles n’ont pas internet ou Facebook pour sonner le rassemblement. On appelle cela l’instinct animal, avec un peu de mépris, pour nous faire croire que nous avons un cerveau plus développé qui a d’autres moyens de savoir ce qu’il faut faire ou pas, l’homme a la raison, il est raisonnable, raisonné. Grâce a cette raison surabondante, nous passons à côté de l’évidence que la vie nous procure en permanence. Nous passons à côté du bon sens. Par contre il serait stupide de s’affranchir de la raison ordinaire si notre conscience n’est pas en relation avec l’Être, n’est pas informée par l’Être. Le sujet est vaste et j’aurai certainement l’occasion d’y revenir.

Voilà maintenant trente ans que je chemine consciemment vers la réalisation du Soi. Toutes ces années ont été très riches en événement et aussi en découvertes. Tout ceci m’a permis de me rapprocher du Divin et d’en vivre les plus belles manifestations dans mon intériorité. Après tout cela je me ressens aujourd’hui bloqué, limité, je me sens lourd et intoxiqué.

Qu’est-ce que cela signifie ?

Je pourrais me dire que je régresse ou que je suis fatigué, intoxiqué par la nourriture ou une mauvaise hygiène de vie. Mais rien de tout cela.

En présence d’un véritable Maître, les limitations qui se cachent bien dans l’inconscient se révèlent. Comme on dit la lumière révèle l’ombre. Plutôt qu’une régression c’est au contraire une avancée qui demande de purifier d’avantage l’ego. C’est une nouvelle étape à franchir, une nouvelle porte qui va s’ouvrir pour avancer sur le chemin qui mène à Dieu.

Sans la Divine Présence du Guru ceci ne serait pas réalisable. J’ai toujours pensé que seul on ne peut rien faire. Tout juste peut-on s’illusionner sur nos capacités et sur notre évolution spirituelle. Pour pouvoir avancer dans cette voie de la Spiritualité opérationnelle, Il faut absolument être en relation avec un Maître. On peut aussi être guidé par une personne plus avancée sur le chemin qui elle aussi est en relation avec un Maître vivant et poursuit sa quête honnêtement.

Le chemin se fait par étapes et beaucoup pourront penser que ce ne sera jamais fini. Il arrive fréquemment que des personnes engagées sur la voie manifestent un certain découragement, une certaine lassitude à toujours devoir faire un effort. Le paradis n’est pas derrière la porte d’à côté. Il faudra peut être plusieurs vies consacrées à la spiritualité pour parvenir au but, à la réalisation, ou pour tout simplement s’éveiller aux manifestations intérieures du Divin.

Le plus important sur cette route n’est pas de parvenir au but dans cette vie ou dans une autre. Un but qui avant d’être atteint ne peut être que le fruit de l’imagination. Le plus important, je ne cesse de le répéter, est de se sentir à sa place, sur le bon chemin. Ce sentiment de justesse apporte beaucoup de paix et de douceur dans la vie. Il est accompagné de confiance et de quiétude. Le doute est aujourd’hui le plus souvent présent et place le sujet dans une insécurité majeure. Cela devient parfois une véritable torture de se demander tous les jours si on fait bien ou mal, si on est sur la bonne route, si il y a un avenir qui pourra apporter un peu de bonheur dans la vie.

Se sentir à sa place n’a pas d’équivalent. C’est, je pense, un des premiers bénéfices et le plus important que la voie spirituelle puisse offrir.

Le doute est un poison subtile qui s’insinue partout et assombrit toutes les expériences de vie. La motivation principale du doute est la peur de ne pas obtenir ce que l’on attend de la vie ou plus simplement de son conjoint ou de son patron. La référence commune est que nous devons jouir de la vie. Il n’est écrit nulle part que la vie doit être une partie de jouissance dans les plaisirs du monde. Le bonheur n’est pas autre chose que de se sentir à sa place, en confiance, en chemin, en route. C’est une saveur délicieuse et je la goûte profondément aujourd’hui même si ce n’est pas facile de se retrouver à devoir encore faire un effort pour poursuivre la route. Le goût de l’effort nous est donné par l’impulsion de l’Être. Le Soi nous donne toute l’énergie nécessaire pour cheminer. Il suffit de ne pas se laisser prendre par le chant des sirènes qui invitent à l’abandon dans les marécages de la vie extérieure ou à la jouissance des plaisirs du monde.

Nous avons le choix et nous devons choisir, Dieu nous laisse libre.

Une question très intéressante vient de m’être posée en dehors du blog. J’en profite pour répondre par un article. « Peut-on s’intéresser à de belles personnes, s’y attacher sans pour autant sortir de sa route et aller droit dans le mur comme tu l’as dit ? Peut-on être accompagné pendant et sur le chemin du divin ? »

La question est vaste et je vais y répondre de façon précise et concise. Ne soyez donc pas heurté si je ne fais pas de détail. Je réponds également dans un sens général. Tout ce que je vais dire ne concerne pas forcément la personne qui a posé la question.

C’est toi qui définis, qui considères qu’une personne est belle ou pas. Elle est belle et en plus elle t’intéresse. C’est à toi de sentir ce que cette personne t’apporte, ce qu’elle met en mouvement et fait résonner en toi. Quelles sont les sensations qu’elle te génère, quelles tendances elle exalte.

On s’attache toujours à ce qui vient nourrir quelque chose en soi. Une personne peut parfaitement nourrir le Divin, le désir de Dieu ou d’absolu. On peut aussi s’attacher à quelqu’un qui vient nourrir nos tendances perverses. Un bon copain de comptoir, une femme ou un homme prêt à toutes les perversions sexuelles, un couple sado-maso. Vous voyez que l’attachement peut nourrir la perversion égotique ou le désir de Divin. A chacun de voir pour lui-même.

La question à se poser est : qu’est-ce que cette personne vient nourrir en moi. L’introspection, la méditation sont des outils forts intéressants dans ce cas. Il ne faut pas se faire de cadeaux dans ce cas. Ce n’est pas toujours facile. Je me souviens très bien comment les personnes que j’accompagne sont habiles pour se détourner au dernier moment de la vision de la réalité. Ça fait pas toujours plaisir ces choses-là.

En ce qui concerne le chemin Spirituel (dans le monde pas dans un monastère ou un Ashram) je ne vois pas pourquoi il faudrait supprimer ou s’interdire un attachement ou un intérêt pour une personne qui nourrit, encourage, facilite la relation à Dieu. Deux personnes peuvent parfaitement cheminer côte à côte vers le Divin dans une relation fraternelle ou une relation de couple. Au passage, pour être direct, la sexualité en elle même, n’est pas, à mon avis, un obstacle sur le chemin. Elle peut même être une aide sous certaines conditions.

L’attachement à une personne, ne doit pas dispenser de suivre sa propre route par ses propres moyens. L’autre personne aussi belle soit elle, sera une aide, un plus mais elle ne doit pas devenir la voiture dans laquelle on s’installe confortablement pour poursuivre sa route.

Sans efforts personnels rien ne peut faire avancer sur la route. C’est un grand danger. Se reposer sur une autre personne, la laisser faire le travail pour soi-même. J’ai fait cette expérience dans ma vie. J’ai porté, aidé, tout fait ou presque pour aider des personnes à avancer sur la voie. Hélas je me suis aperçu que j’avais beau tout faire, sans efforts personnels de la part de ces personnes, rien n’était possible.

Le Guru, aussi parfait soit-il ne pourra rien faire sans les efforts de l’aspirant. Il l’aidera ou le conduira jusqu’à ce qu’il puisse et doive fournir des efforts. Si le sujet ne fournit pas les efforts nécessaires et qui plus est, dans le bon sens, il ne progressera pas. J’ai vu des gens nager à contre courant pour rejoindre la mer, persuadés d’être dans la bonne direction. Ça me rappelle une histoire d’Amma : un homme âgé roule sur l’autoroute, sa femme l’appelle sur le téléphone de la voiture pour lui signaler qu’elle vient d’entendre à la radio qu’une voiture roulait en sens inverse sur l’autoroute. Le mari lui répond : « si ce n’était qu’une voiture en sens inverse ça irait mais ils sont tous en sens inverse ».

Comme d’habitude il est extrêmement important de définir clairement ses intentions. On ne peut pas conjuguer le « toujours plus de plaisirs du monde » avec une recherche Spirituelle vraie.

Lorsqu’une personne se rapproche d’une autre et souhaite s’y attacher ou se trouve attachée par différents liens, il faut faire le point pour soi-même et aussi en commun. Il faudrait définir un but ou un objectif clair et précis. Ce qui manque dans les couples aujourd’hui, c’est le manque d’échanges clairs et précis. On ne dit pas la vérité pour ne pas heurter, ne pas déranger et ne pas assumer les conséquences du dérangement. On se cache à l’autre. On a peur de le perdre si on dit la vérité.

Amma disait cette semaine dans un Satsang, unissez vous à quelqu’un si vous le souhaitez mais faites attention de ne pas être entraîné dans le sens inverse de votre démarche. (Le bon sens s’appelle Dharma et le mauvais sens Adharma).

Un autre point important de l’attachement est qu’il implique l’obtention d’un bénéfice. Eh oui c’est comme ça. Si je m’attache à quelque chose ou à quelqu’un c’est pour en tirer un profit personnel. Même les attachements considérés comme les plus nobles ont une attente égotique, une exigence. Amma disait : « je suis merveilleuse à vos yeux tant que je vous rapporte quelque chose mais il suffit que je commence à toucher à votre ego pour devenir votre pire ennemi ». Ou encore : « quand la vache ne donne plus de lait on la mène à l’abattoir ». C’est pas tendre hein ? Qu’est-ce que vous en pensez ? J’ai rencontré des personnes œuvrant au sein d’associations humanitaires qui sont parties en courant parce qu’elles n’obtenaient pas ce qu’elles voulaient. C’est pareil dans les couples.

C’est la même chose pour Dieu. On s’attache à lui pour qu’il nous comble de bienfaits. Il faudra que la foi s’éveille pour que ce soit sans exigence.

Il faut donc également faire le point sur les attentes. Attention encore une fois à ne pas se mentir à soi-même. L’ego souffre tellement de ne pas être reconnu comme quelqu’un de bien qu’il est capable de se cacher ses intentions qui ne sont pas très louables.

Combien de couples sont capables de se dire « je t’aime parce que » ou « je suis avec toi parce que » et de dire la vérité toute crue. Encore une fois on va me dire : « je ne veux pas blesser ». D’accord mais plus tard la blessure sera cent fois plus forte, car le non dit conduira certainement à l’impossible. Deux personnes sont à Paris et décident d’aller à Rome. L’une d’entre elle voulait aller à Bruxelles. Chemin faisant cette personne aura de plus en plus de mal à trouver du plaisir à aller vers Rome et au bout de 500 kilomètres sa frustration étant tellement importante, elle éclatera dans une colère contre son ou sa partenaire de voyage.

Je vous accorde que nous ne sommes pas toujours conscients de nos réelles motivations. Mais lorsqu’on en a conscience il ne faut pas les travestir.

Le cheminement Spirituel doit être heureux. Avant d’être un Saint il vaut mieux accepter de ne pas l’être. Nous devons vivre en conformité avec nos besoins indispensables. Une personne vivra très bien seule alors qu’une autre fera parfaitement son chemin accompagné, ou en famille avec des enfants. On peut atteindre la réalisation en ayant mari ou femme et enfant. Ce n’est pas le fait d’être attaché à une personne qui est nuisible, c’est comme je disais, la nature de l’attachement, motivations et attentes.

L’amour humain attend quelque chose de l’aimé. L’amant est en attente des bienfaits de sa bien aimée. Soyons clairs la dessus. L’Amour Divin n’est jamais dirigé vers une personne ou une autre créature. C’est l’ego qui prend une part ou la totalité de l’Amour Divin pour le détourner à son profit. « Mais ma chérie je ne vis que pour toi seul ton bonheur compte à mes yeux », elle est bien bonne celle-là. C’est une histoire drôle… qui finit toujours mal…

Je suis conscient de ne pas avoir traité le sujet dans la totalité mais je pense en avoir dit l’essentiel. Les questions sont toujours les bien venues, ça fait vivre le blog.

J’espère n’avoir heurté personne, ce que j’écris est avec compassion. Je ne juge personne, je propose une vision du monde et de la vie en souhaitant qu’elle puisse contribuer au bonheur de ceux qui lisent ma prose.

Un dernier point important. Avant de vous attacher, essayez de connaître la nature du piquet auquel vous voulez vous attacher. Avant il y avait la période de fiançailles pendant laquelle les amants prenaient le temps de se découvrir avant de s’engager. Maintenant on couche ensemble et après on demande : « au fait, comment tu t’appelles ? »

Bon week-end dans la joie.

Alléluia le Christ est vivant au cœur de chacun.

Ne vous inquiétez pas je ne suis pas en délire mystique (rire) :-)))

Je suis sur la plage après avoir récité les noms d’Amma et de la Mère Divine. Il fait encore nuit, la mer est calme. Je m’installe donc pour une nouvelle méditation qui, je le souhaite, sera aussi merveilleuse que la précédente.

Hélas je ne me sens pas confortable dans mon corps, il m’encombre, j’aimerais m’en débarrasser pour accéder à l’absolu. En arrière fond je perçois la beauté et la puissance de l’Amour.

Des vagues de tristesse et de chagrin apparaissent, sans que j’ai quelques raisons au présent d’être triste. Elles sont pourtant puissantes. Je les accueille avec bienveillance, en récitant mon mantra. Une tendance à l’identification est là. J’aurais tendance dans ce cas à me dire que « j’ai » du chagrin et que « je suis » triste. En cédant à cette tendance je vais me noyer dans mon chagrin comme je pourrais me noyer dans la mer. Je me contente de faire un coucou au chagrin et à la tristesse.

En observant ces sentiments, ces sensations, il est évident que l’Amour pur d’Amma très présent en ce lieu est en train de me purifier et de dissoudre ces empreintes du passé. L’Amour, la lumière révèlent l’ombre. Ce sont des vagues de surface et l’Amour est au fond. Je choisis donc de me fixer sur l’Amour et de laisser le reste de côté. C’est comme en conduisant une voiture, vous fixez votre regard sur le but et le reste est dans une vision latérale, de côté. Vous voyez les arbres sur le côté sans les regarder, vous voyez le fossé également. Oh une superbe créature, vous tournez la tête et paf vous allez droit dans le mur. Il faut se fixer sur le but avec joie et enthousiasme.

Tout le reste est comme accessoire.

Toutes ces tristesses et ces chagrins proviennent du passé. Ils sont les traces de tout ce que je n’ai pas reçu, pas obtenu, tous mes manques, mes regrets, tout ce que j’ai perdu, justifié ou non. C’est la métaphore du chercheur d’or. Si après avoir creusé il ne trouve pas l’or, il se trouve découragé, triste et se met à pleurer avec un lourd chagrin. Il lui faudra de nouveau une forte motivation pour aller creuser ailleurs. S’il reste dans son chagrin il n’ira pas creuser plus loin et pourra tomber dans une dépression.

Lorsqu’on s’identifie à la tristesse, c’est le signe d’une insuffisance de motivation. On perd le but et on reste sur place. Ce n’est pas pour cela qu’il faut la nier, mais comme en conduisant il faut les laisser de côté, les voir de côté et se fixer sur le but. Vous avez certainement remarqué que ces tendances surgissent et peuvent prendre le dessus lorsqu’on est fatigué.

En matière de Spiritualité il faut se fixer sur le but. C’est ce que je m’applique à faire sans quoi je pourrais être triste toute la journée. L’Être transmute, dissout toutes ces mémoires, sans qu’il soit besoin de les intellectualiser, de les comprendre, de savoir si c’est du lard ou du cochon comme disait ma mère. C’est cela s’en remettre à Dieu. Je peux vous garantir que ça marche. Testé pour vous :-)) et approuvé.

Quelques temps plus tard les nuages ont disparu et la poussée intérieure est puissante. Super, la suite au prochain épisode.

En voyant toute la population qui est à l’Ashram, on ne peut que constater qu’Amma accueille tout le monde sans aucune discrimination. L’élitisme n’a pas sa place et si tu crois être une personne plus importante que les autres, la vie ici ne manquera sûrement pas de te prouver le contraire. C’est donc un enseignement direct qui invite à l’humilité, sentiment essentiel à la démarche Spirituelle.

Au passage, j’en profite pour préciser la différence entre humilité et modestie. La modestie consiste à se diminuer, à minimiser la propre valeur ouvertement ou non aux yeux des autres. On évitera en ce sens d’accepter les compliments, les récompenses. Quelle que soit la raison de ce comportement, c’est une manifestation égotique. L’ego se donne une importance en refusant d’accepter la gratification qu’il reçoit du monde. La modestie étant considérée comme une valeur, il se donne de la valeur. Par contre l’humilité consiste à avoir une conscience aiguisée de ses capacités, de sa nature, les reconnaître et les accepter sans en tirer la moindre fierté. L’humilité répond à ce fameux « ainsi soit-il » qui peut être entendu comme un « ainsi je suis ». L’acceptation du présent sans effort, par nature, est une valeur Spirituelle.

Pour en revenir à cette diversité de population, je me disais en observant toutes ces personnes que la motivation initiale pour démarrer une démarche Spirituelle consciente et volontaire n’a que peu d’importance. Chacun commence avec ce qu’il est, avec qui il est. Le principal étant de s’approcher de la source pour pouvoir être touché. N’est-ce pas en s’approchant de la flamme que l’on peut en ressentir la douce chaleur ?

Le Guru répondra à cette première ou « énième » approche avec la justesse du présent. Chacun recevra ce qui lui est nécessaire pour poursuivre son chemin. L’un sera comblé de reconnaissance, de cadeaux, l’autre ne sera même pas regardé. L’un ressentira un tsunami d’Amour et l’autre rien du tout. C’est extraordinaire de contempler Amma donnant son Darshan. Son expression change à chaque nouvelle personne avec une rapidité incroyable. Chacun recevant ce dont il a besoin pour poursuivre son évolution Spirituelle. La vie elle-même est une évolution Spirituelle qu’on le veuille ou non, qu’on en soit conscient ou non. Bien souvent c’est au travers des événements de la vie ou des circonstances que le Guru s’exprime.

Par la suite, nous sommes tous guidés sur le même chemin. Chacun le vit en fonction de sa propre vision du monde mais nous passons tous par les mêmes étapes. Nous avons les mêmes obstacles à dissoudre. L’ego se manifeste de différentes façons mais les racines sont les mêmes chez tout le monde. Seules les feuilles de l’arbre diffèrent mais les racines sont les mêmes.

De tout ceci je dirais qu’il est inutile de se comparer à qui que ce soit et encore moins de tenter d’imiter qui que ce soit. L’envie et la jalousie n’ont donc aucune raison d’être, pas plus que les notions d’infériorité et de supériorité.

Sur le chemin chacun devrait faire ce qui lui semble juste en relation avec les valeurs Spirituelles promues par le Guru, se faire confiance, croire en la bienveillance permanente du Guru et de la vie.

Il est 8h30 je reviens de la plage après avoir récité les noms de la mère Divine à 4h50, médité au bord de la plage et pratiqué une séance de yoga.

Je suis à mi parcours de mon séjour à l’Ashram. Je ne sais toujours pas où cela va me mener. Je ressens une nécessité d’intensifier ma pratique et ma concentration sur l’essentiel. Ici ce n’est pas luxueux, mais il y a tout ce qu’il faut pour transformer un lieu de travail spirituel et de concentration sur le Divin en « club méd » de la Spiritualité. Le rythme de la journée est laissé à l’appréciation de chacun, il n’y a personne pour vous dire ce que vous devez faire ou pas, des règles sont affichées et les programmes de la journée sont également affichés sur un tableau. C’est à peu près la même chose toutes les semaines. Chacun fait donc ce qu’il veut. Heureusement que la « loi de la mère Divine » s’impose sans qu’on s’en rende compte sans quoi ce serait un beau bazar. C’est ainsi que procède Amma, elle inspire chacun et fait son œuvre à l’insu de la conscience individuelle. A chacun de se rendre perméable à la Grâce.

Hier je suis allé au Darshan pour la deuxième fois de ce séjour. En faisant la queue, j’ai senti un désir irrésistible d’acheter une guirlande de fleurs pour la passer autour du cou d’Amma avant qu’elle me prenne dans ses bras. Dans la file d’attente, je tenais ma guirlande dans mes deux mains et la caressait affectueusement. J’avais l’impression de la remplir d’Amour pour offrir à mon Maître tout l’Amour que j’éprouvais pour Elle et toute la gratitude pour tout ce qu’elle a fait pour moi depuis tout ce temps. Mon cœur s’échauffait par le feu de l’Amour. Mes mains commençaient à trembler puis des larmes pointaient leur nez au bord de mes yeux. Que du bonheur…

Depuis que je suis arrivé à l’Ashram, Amma ne veut pas croiser mon regard. Je n’avais pas acheté la guirlande pour qu’elle s’intéresse à moi, je voulais juste lui offrir mon cœur. Je n’attendais rien en retour. Heureusement pour mon égo je n’avais aucune attente. Et bien sûr, elle a détourné la tête au moment où je passais la guirlande autour de son cou, m’a posé la tête sur son épaule et donné son Darshan. Ce fut rapide, efficace, net et sans bavure. Une véritable œuvre d’art. C’est clair elle ne veut pas me regarder dans les yeux. Heureusement pour moi j’ai déjà expérimenté la même chose la première fois que je suis venu à l’Ashram, le premier jour elle a regardé au dessus de ma tête en disant « ahahah » comme pour dire « oh c’est intéressant tout ça » et elle a fait la même chose le jour de mon départ. De tout mon séjour de trois semaines elle ne m’a pas regardé. 19 ans plus tard c’est le même scénario sauf que je n’ai pas eu le « ahahah ».

Que faut il en penser ? Si mon mental était dominant, ça tournerait vite au cauchemar. Je me demanderais pourquoi il en est ainsi et des tas de raisons pourraient surgir. La culpabilité pourrait poindre son nez ou la révolte ou la colère. Face à l’incompréhension, à l’insatisfaction, à un sentiment d’injustice ou « d’injustesse », tout peut arriver. L’ego peut devenir la bête féroce qui sommeil au fond de l’inconscient, il peut devenir extrêmement destructeur pour finalement parvenir à se détruire lui même et réduire à zéro les bénéfices d’un tel séjour. Dieu soit loué je ne suis pas dans ce cas de figure.

Je m’observe et essaye d’avoir des informations, je suis à l’affût des sensations qui pourraient s’éveiller. Pour l’instant rien à l’horizon, aucun sentiment négatif et aucune explication. Je suis habité d’un calme et d’un bonheur intérieur permanent, sans me sentir auto-satisfait ou imbu de moi-même. L’idée est : « continue, intensifie tes pratiques, ne perd pas de temps dans des futilités, concentre toi encore plus sur Amma et laisse toi faire ». Je suis persuadé que j’aurai la réponse. Ma confiance en Amma est telle que je crois qu’elle peut tout faire, que je peux tout entendre et que quoiqu’il arrive je lui resterai fidèle. Sans ces conditions, je pense qu’il est impossible de changer radicalement son ego. Je me souviens d’une phrase mais je ne sais plus de qui elle est « il faut être comme le cadavre dans les mains de son embaumeur ». Je vous accorde qu’on peut trouver une image plus agréable mais elle est bien signifiante. Je prendrais bien l’image du patient subissant l’intervention du chirurgien sans anesthésie mais je sais que ça va vous faire froid dans le dos. Pourtant ça y ressemble parfois. Amma dit « quand une dent est pourrie il faut l’extraire et y verser le baume de l’Amour pendant l’opération ». C’est bien comme ça que ça marche.

L’Amour permet cela, la douleur reste là mais la souffrance n’est plus là.

Il faut se laisser faire par l’Être, par le Guru, c’est la même chose. L’ego ne peut pas se changer lui-même. c’est du fond des profondeurs que la graine germe et se développe délivrant progressivement les informations qui vont transformer le sujet et transmuter toutes les mémoires.

J’ai l’habitude de dire que je n’y suis pour rien dans tout ce qui m’est arrivé. La grâce du Guru est irremplaçable. J’ai commencé consciemment mon cheminement en 1982 et n’ai rencontré physiquement mon Maître que dix ans plus tard. Confiance, détermination, patience sont des maîtres mots sur le chemin.

A suivre…

Je disais dans le précédent billet que pour le débutant la motivation principale était le plus souvent égocentrique. Pourtant il va bien falloir que cela change car si on poursuit sa recherche spirituelle en souhaitant satisfaire son ego on risque bien sûr de tourner en rond. Il suffit de remarquer que le candidat à la spiritualité abandonne religion, maître ou guide dès l’instant ou son ego n’est pas satisfait. Quitte à en chercher un autre ou à saisir une nouvelle opportunité dans une autre direction pour trouver son bonheur. Ce qui est humain « trop humain » comme disait Nietzsche.

Il faut donc autre chose pour avancer sur le chemin de la spiritualité. Si on écarte la motivation égocentrique, que reste t-il ? Je disais que Dieu nous guide sans que l’on s’en aperçoive. Cette guidance s’appelle la foi. C’est cette foi qui permet d’avancer, qui donne envie d’y aller. Aller où? nul ne le sait avant d’y être. Si je ne sais pas où je vais pourquoi irai-je? C’est bien là tout le mystère. Celui qui est animé par la foi va sans savoir. C’est comme un amoureux qui cherche sa dulcinée sans jamais l’avoir rencontrée. Pourtant il connaît son parfum mais ne l’a jamais senti et serait incapable de le décrire. C’est donc qu’il l’a déjà connue mais qu’il ne s’en souvient pas. En allant à Dieu nous retournons d’où nous venons, ce n’est donc pas étonnant que nous l’ayons déjà connu. La foi ce serait donc ce souvenir de Dieu et cette nostalgie qui nous pousse à le retrouver. C’est l’Être qui au fond de nous, nous pousse à retourner vers notre Père et notre Mère ontologiques.

Pour être saisi par la foi il ne faut pas être totalement absorbé dans la recherche des plaisirs du monde, des plaisirs dont la source est extérieure à l’Être. Celui qui souhaite trouver la foi doit déjà calmer son appétit, ses appétits. Jean de la Croix en fait la condition absolument indispensable, tous les maîtres authentiques également. Ce n’est pas évident de rester dans l’insatisfaction. il ne faudrait pas tout couper d’un coup au risque de déclencher une révolte de l’ego qui est toujours dévastatrice. Encore une fois le guide est nécessaire. Le dosage doit être précis, ni trop ni trop peu. Ne dit-on pas quand l’élève est prêt le maître arrive

Un bon nombre de personnes m’ont fait part de leurs difficultés vis à vis de la traversée du désert dont je parlais dans le précédent billet. S’il faut encore souffrir, alors non. La vie n’est donc qu’une souffrance ? On souffre déjà assez comme ça alors si aller à Dieu c’est encore souffrir on en sort pas. Je comprends très bien votre réaction. J’aurais dit la même chose avant que j’expérimente cette traversée du désert. Revenons donc sur le sujet.

Cette période succède à l’apparition de la Grâce. La Grâce est un bonheur que rien ne peut égaler. On est prêt à tout pour la vivre en permanence. C’est la manifestation de la vie pure qui apparaît à la conscience. Nul ne peut s’en faire une idée avant de l’avoir vécu. Il y a une étape avant la manifestation consciente de la Grâce et une autre après. Ce sont deux périodes totalement différentes.

Dans la grande majorité des cas c’est un désir égocentrique qui conduit le sujet à se tourner vers la spiritualité. La personne cherche une satisfaction ou cherche à se guérir d’une souffrance. La peur, la souffrance et l’insatisfaction sont les principaux moteurs. Un autre moteur est l’orgueil qui conduit à la recherche d’une satisfaction orgueilleuse. Bref la motivation est égocentrique au départ et c’est normal. Ne vous flagellez pas pour ça, on ne peut pas faire autrement à moins d’être une exception à la règle, mais c’est autre chose et ce n’est pas fréquent. Cette première période doit conduire à la conscientisation de la Grâce sans quoi elle peut durer toute la vie. Durant tout ce temps le sujet oscille dans ces intentions, tantôt tout feu tout flamme tantôt il tourne le dos à la spiritualité et reprend sa vie précédente ou se tourne vers autre chose. Pas de problème, Dieu nous a fait libres et ne forcera jamais quelqu’un à aller là où il refuse d’aller.

Chacun a la responsabilité de sa vie future. Cette étape n’a rien d’un désert, elle sera ce que nous en ferons avec ce que nous sommes.

Un jour la Grâce se manifeste à la conscience. Le sujet est saisi, il ne peut en être autrement. Il est touché au plus profond de lui même et ne pourra jamais oublier ce qu’il vient de vivre. Jusque là c’était le sujet lui même qui traçait sa route si on peut dire. Maintenant c’est Dieu qui trace la route et qui laisse le sujet libre de la suivre ou de ne pas la suivre. La Grâce ne s’est pas manifestée par hasard, il fallait que le sujet soit prêt. C’est ce qu’il a fait pendant toute la première période. Il a préparé le chemin du seigneur. Tout ce qu’il a fait ou construit par lui-même sera détruit et rebâtit par Dieu. Il devient l’ouvrier, il n’est plus le maître d’œuvre. C’est là que commence la traversée du désert. Mais de quel désert?

Une fois que l’on a connu la Grâce, rien d’autre ne peut combler le sujet. Aucun plaisir du monde ne peut remplacer la Grâce. Pour gagner cette Grâce il faudra perdre un bon nombre de tendances égocentriques. Le désert sera donc l’absence de satisfaction profonde égocentrique. Le sujet perdra ses richesses c’est à dire qu’il perdra ses tendances égocentriques. Il ne perdra pas forcément sa fortune financière mais devra perdre la peur de manquer. Dieu choisira la façon de lui faire perdre cette tendance. Nul ne peut savoir de quoi demain sera fait. La vie sera conforme à la nécessité Divine. En contre partie, il y a bon nombre de satisfactions durant cette traversée du désert.

La plus grande satisfaction à mes yeux est la sensation de justesse. La conviction intime de savoir que l’on est sur la bonne route, à sa place, est une satisfaction formidable. Dieu confirme le sujet sur ses choix, sur son positionnement, il lui montre aussi ses erreurs avec douceur. Je rappelle ici que Dieu est pour moi la source de l’information juste. Cette information pointe à la conscience par la Grâce. Le chemin sera bordé d’encouragements, le sujet n’est jamais seul, il chemine en compagnie de lui-même qui n’est autre que Dieu. Certes il y aura des périodes très difficiles mais jamais le chercheur ne sera abandonné. Il aura parfois l’impression que Dieu l’a abandonné mais ce ne sera que pour renforcer sa soif et sa faim ou pour épuiser une tendance égotique.

Progressivement la présence de Dieu se fait plus intense et plus constante, La sortie du désert approche. ce n’est pas pour autant que la route est finie. Il reste encore bon nombre de tendances égocentriques à dissoudre. Je peux vous garantir que si cette période est difficile elle est aussi pleinement satisfaisante. Le désert, c’est donc l’absence, absence de satisfactions égotiques et parfois absence de Dieu, ou les deux à la fois.

Chacun peut renoncer en cours de route. Il ne lui en sera pas tenu rigueur. Certains ou certaines éprouveront le besoin de faire une pause, de s’arrêter sur une île paradisiaque pour un temps et reprendront leur route ensuite. Tous les chemins sont possibles, rien n’est jamais joué d’avance. L’ego est un malin, pour ne pas dire le malin. Il a plus d’un tour dans son sac.

Ce serait à refaire je le referais avec encore plus d’enthousiasme. Mais je ne suis pas au bout de la route et peut être que d’autres déserts m’attendent. A la Grâce de Dieu.

La souffrance, la peur, l’insatisfaction sont les principales raisons qui conduisent les personnes à se tourner vers la spiritualité. Elles se tournent vers le ciel comme elles se sont tournées précédemment vers le matérialisme. La quête est la même ou presque.

Le sujet attend ou espère que l’extérieur en l’occurrence Dieu extérieur vienne combler son insatisfaction, vienne le rassurer, vienne le soulager. La démarche est donc purement égotique. Dans le matérialisme le sujet allait chercher ce qui était autour de lui. dans sa recherche pseudo spirituelle il va chercher dans l’au-delà. Il s’éloigne encore plus de lui même et va même tenter dans certains cas de sortir de lui-même pour trouver un monde meilleur dans les mondes parallèles. Tout ceci n’a rien à voir avec la spiritualité, c’est de l’illusion pure et simple. Plus il se fuit en fuyant sa souffrance et son insatisfaction, moins il a de chance de s’éveiller à son intériorité. L’Être est là au cœur de chacun ici et maintenant. Certaines personnes rencontreront au cours de leur quête le guide qui saura les remettre dans la bonne direction. Certains le rencontrent et se sauvent car ils n’obtiennent pas satisfaction assez rapidement ou n’ont pas assez de confiance pour suivre ses enseignements.

Toutes les situations sont possibles. Chaque chemin est absolument individuel. Là ou nous passons est là ou nous devions passer. C’est indiscutable. Le premier enseignement d’un véritable guide sera d’amener le sujet à accepter sa situation car il faut commencer là ou nous sommes. La fuite est inutile.

Hors mis certaines rares exceptions la motivation est toujours égotique. Inutile de s’en offusquer, c’est comme ça et c’est ainsi qu’il faut l’accepter. Même l’altruisme, l’humanisme sont le plus souvent égotiques. C’est ainsi. Un jour le sujet est touché par son intériorité, il est surpris par ce quelque chose d’indéfinissable qui survient du dedans de lui-même, par ce numineux comme l’appelle Graf Dürckheim (http://www.fraternet.com/magazine/etr_0410.htm) ou ce charme selon Jankélévitch (http://www.jankelevitch.fr). Être touché, saisi, surpris, sans pouvoir le maîtriser, sans pouvoir l’expliquer. Là l’ego est mis à mal, il n’a pas de prise. Pourtant il se défendra bec et ongle pour garder sa suprématie. La bagarre commence, c’est Kurukshetra (https://fr.wikipedia.org/wiki/Mahabharata) qui s’annonce.

Toujours suite à ce film de Yann-Arthus Bertrand, je profite de l’occasion pour faire le pont avec la santé. La pollution ruine la santé. Le manque d’oxygène est une des principales causes de l’altération précoce de nos cellules. Nous ne bougeons plus et nous vivons dans un espace pollué. Un autre facteur prépondérant pour la santé est la qualité de notre alimentation. Nous mangeons trois fois trop. A côté de nous d’autres meurent de faim. Plus nous mangeons plus des gens mourront de faim. Nous creusons notre tombe avec nos dents. C’est bien connu. Pourtant nous mangeons considérablement. Le diagnostique de santé peut se faire en lisant dans les poubelles, la boule de cristal est inutile.

La viande et le poisson doivent être des aliments exceptionnels. L’organisme trouvera tout ce qui lui est nécessaire dans une alimentation de base végétarienne. 50% de légumes, 20% de céréales, 20% de légumineuses et 10% de fruits sont la base de l’alimentation. Ajoutez à cela des huiles végétales bio variées et des oléagineux et vous avez un régime simple de santé. Achetez bio et en petite quantité à des producteurs locaux. N’achetez que des produits locaux. Les laitages sont du superflu. Ce que je vous dis n’est pas le credo véhiculé par les médias. C’est bien normal puisqu’ils vivent grâce aux pollueurs. Si je ne suis pas grillé par le soleil suite au réchauffement climatique ce sera peut être par le bûcher.

Vous trouverez tous les conseils pour une alimentation saine sur le net. Il suffit de chercher. Pour l’instant je n’ai pas trouvé le temps d’écrire à ce sujet.

Que ce passera-t-il si les éleveurs de vaches ne vendent plus ni viande ni lait parce que personne n’en consomme. C’est simple ils feront autre chose. Voilà un excellent sujet de méditation : faut-il connaître toutes les conséquences de nos actes pour agir ? Évidemment non, sans qui vous ne faites rien puisque l’avenir est imprévisible. Ce qui est primordial, à mon sens, c’est d’apercevoir l’intention. Quelle est la motivation de l’action. Par exemple : je mange parce que j’ai faim, par habitude, par convivialité, par réflexe compulsif, par gourmandise, etc… observez et faites ce que vous pouvez. Une fois que c’est fait, oubliez. Le fait d’avoir aperçu est largement suffisant.

N’oubliez pas que c’est l’Être qui vous conduit et vous transforme. ce n’est pas le « JE » qui se transforme lui-même. si c’est le cas vous aurez juste changé de costume mais vous serez toujours aussi égotique même si votre langage est celui d’un érudit en spiritualité.