C’est avec grand plaisir que je souhaite à toutes les lectrices et tous les lecteurs de ce blog une merveilleuse année 2010.

Cette nouvelle année me semble placée sous le signe de la solidarité. Il me paraît de plus en plus nécessaire de développer une entraide car le système sur lequel nous nous appuyons nous a donné de grands signes de faiblesse en 2009 et il n’y a aucune raison pour que cette faillite ne se poursuive pas. Il sera donc indispensable de pallier aux carences qui ne vont pas tarder à devenir encore plus criantes. Entraide matérielle évidemment mais aussi et surtout entraide morale et psychologique. Les périodes de transition sont très difficiles à vivre pour les personnes qui ne sont pas habituées au changement. Les socles sont fragiles, ils se fissurent et s’écroulent. Il faut pourtant mettre en place le nouveau qui je l’espère ne sera pas une copie de l’ancien. C’est pourtant ce qui s’est passé dans toutes nos révolutions. Les destructeurs sont devenus les bâtisseurs, ils étaient de même nature et n’ont rien reconstruit de nouveau. Il est préférable que ce soit le nouveau qui par sa naissance et sa croissance disloque progressivement l’ancien et le renouvelle par le souffle du devenir.

Le changement commence par soi-même. Alors bonne année 2010.

De tout cœur.

Kurukshetra est une grande bataille racontée dans le grand poème épique qu’est le Mahabharata.

Cette bataille oppose deux clans qui représentent les deux forces en chaque humain, l’Etre et l’ego. Cette guerre est intense et les batailles très dures. C’est ce qui se passe au sein du sujet lorsque celui-ci est en cours de transformation sous l’effet de la croissance de l’Être. Les conflits entre l’Être et l’égo sont très puissants et se vivent au travers de conflits intérieurs émotionnels, mentaux et physiques.

Celui qui me dit que son chemin spirituel est jalonné de belles fleurs, de douceurs et de joie, n’a pas commencé sa transmutation. Il est peut être en train de la préparer. Le véritable changement est douloureux et épuisant. Il faut pour cela une très forte détermination. La volonté égotique ne suffit pas, il est indispensable que la conscience soit touchée par la Grâce. C’est cette perception même fugace qui donne envie, force et intelligence à l’aspirant pour continuer le chemin. C’est la carotte, la boussole et la nourriture. Sans elle rien n’est possible. L’ego identifié au corps et au mental ne peut rien faire. Seule la Grâce peut conduire l’aspirant sincère. Dieu mène à Dieu.

On peut voir deux phases distinctes. La première est le début de la quête, l’ego cherche une satisfaction ou tente de fuir la souffrance. Puis, un jour, la conscience est touchée par la Grâce. A ce moment commence la deuxième phase. Ce moment particulier, charnière sur le chemin, peut être appelé l’éveil. Mais ce n’est que le début du chemin véritable, le début de la transmutation du sujet. Le début du véritable changement. La bataille sera rude et longue.

Si le changement que je souhaite pour le monde ne commence pas par moi, alors je ne suis qu’un rêveur.

A quoi bon attendre que d’autres commencent pour que je les suive.

Chaque pas que je fais, aussi petit soit-il est une avancée sur le chemin.

C’est par le changement individuel que le monde changera.

Nous entendons sans cesse le même discours. Il faut relancer la consommation pour dynamiser la croissance. A côté de cela nous voyons « Home » de Yann-Arthus Bertrand qui m’amène à confirmer que nous devons impérativement diminuer notre consommation énergétique. Ce n’est pas en utilisant des énergies renouvelables à la place des énergies fossiles que nous changerons quoi que ce soit. Il faut diminuer la consommation d’énergie donc la consommation tout simplement. La croissance sert à payer la dette et à accroître le déséquilibre écologique. Nos gouvernants sont sourds et aveugles. L’énergie qui doit impérativement être utilisée doit provenir au maximum de sources non polluantes.

Nous sommes arrivés à la fin impérative de l’accumulation des richesses par quelques personnes. 2% de la population détient la richesse de ce qui est produit. Le véritable changement passe par un nivellement des différences. Ce n’est plus un fossé c’est un gouffre abyssal qui sépare les ultra riches des pauvres.

Arrêtons la consommation inutile. Pour cela il ne faut pas avoir peur de ce qui surviendra.