• Marie dit :

    Je pense comme toi Gérard qu’il ne faut pas attendre les autres pour commencer à changer. La foi est une alliée précieuse qui chaque jour oeuvre pour nous faire évoluer petit à petit sur le bon chemin.

  • Franck dit :

    Bonjour Gérard!

    Avant tout, bravo pour l’ouverture de ton blog!

    Et surtout, merci pour tous ces billets riches en matière à réflexion, à discernement et à (re)positionnement.

    Tes points de vue et tes propositions m’apparaissent comme autant d’encouragements pour être au plus juste et aimant avec soi, les autres, la nature, et donc l’Être qui nous uni. Et je suis parfaitement d’accord avec tes propositions pour contribuer à un monde meilleur (sauver ce qui peut encore l’être?) en commençant par consommer intelligemment, mettre un peu de l’autre dans mes pensées, être attentif à l’intention de mes actes, à chaque jour et en permanence être dans ce premier pas où j’apprends à tenir la barre de ma vie, etc. Mais voilà, ma réalité quotidienne est quelque peu moins évidente que ces mots que je peux facilement comprendre. En effet, après ma petite méditation matinale, emprunt de la tendresse et du bonheur que produit le geste de se tourner vers Dieu (c’est loin d’être facile en effet, et c’est pas pour ça que je Le vois ou sens;-) après la grâce qui m’est donné de prier pour toutes mes relations (parfois pas toutes, ça dépend ce qui vient) après un petit déj en remerciement de tant d’abondance, il va bien falloir descendre dans le métro! Ca va encore jusqu’au bureau. Et là, c’est patatra… Certes je me rends bien compte que je cède à la peur lorsque je m’emporte contre un collègue, lorsque je grogne contre la décision d’un directeur, lorsque je râle devant une tâche… Heureusement, il y a aussi plein de moments et d’activités qui m’enthousiasment. En fait ma question (que je traîne depuis un moment) cherche un « truc », quelque chose de vraiment pratique, fonctionnel, qui résiste à la peur. La peur d’être. Parfois je me demande bien pourquoi je souhaite tellement vivre le bonheur avec mes congénères. Certes les érudits et autres exégètes répondent par « c’est notre nature d’homme ». Elle est bien bonne! En tout cas, j’ai déjà essayé de vivre ma vie sans me préoccuper des autres, de la société, de la nature, de la spiritualité, c’est la cata et ça fait très mal. Mais comment résister à la peur? Ou plutôt, comment maintenir le contact avec la sensation d’être? De l’Être? Les idées, les mots, les grands sages, rien d’aucune culture ou d’aucune technique ne nous enseigne à développer et à cultiver le contact avec cette sensation en dehors des ashrams, des stages résidentiels, des monastères, des séances de thérapie, c’est mon impression. Dès que je sors du contexte consacré, la peur, l’indifférence, ou le ras-le-bol me happent. La peur d’être c’est aussi la peur de la différence, de l’exclusion, de ne plus adhérer au système, de se couper du monde. J’imagine que lorsque l’Être est perçu dans notre sensation, la peur se fait toute petite 🙂 Comment donc établir et ancrer le contact de l’Être? J’ai l’impression qu’il y a une réponse dans ce premier pas quotidien et en permanence… une réponse avec des mots… Je cherche une réponse sensorielle?

    Un jour une réponse m’a été donné dans le sens de ton billet sur le changement : « Deviens le changement que tu souhaites voir dans le monde. » Il paraît que c’est une parole de Ghandi. Ce genre d’injonction m’éblouit par sa justesse et m’exaspère par son inefficacité, en moi en tout cas.

    Dur dur de s’éveiller à sa vraie nature… c’est pourtant un sens magnifique et débordant de joie que nous offre la vie.

    Gérard, si tu as un « truc » pour chaque instant du quotidien…

    Merci et belle vie à ton blog!! C’est un vrai plaisir que de te lire, et je souhaite qu’il encourage le lecteur à prendre et à tenir le gouvernail de sa marche vers l’Être.

    De tout mon coeur.
    Franck

    • Gérard Lescalier dit :

      Tu sais bien Franck que ta caisse à outil est pleine de trucs que tu as essayés, que tu utilises de temps en temps. Le seul qui à mon sens soit efficace, c’est la détermination. T’en veux ou t’en veux pas ? C’est l’engagement qui participe à la réduction du doute motivé par la peur. L’intensité de la détermination est propre à chacun, mais chacun utilise-t-il tout son potentiel ? La voie qui mène à Dieu est une bagarre monstrueuse, c’est une lutte acharnée de tous les instants. Il n’y a pas de repos et plus tu avances et pire c’est. Mais c’est tellement heureux. Pour y aller il faut être un guerrier au service de l’être. Si tu es un guerrier au service de l’égo peureux tu n’as plus qu’à changer de chef des armées. Mets toutes tes compétences, toutes tes qualités au service de ton Être. Courage et détermination. Alors, cap ou pas cap ?

    • Franck dit :

      Merci Gérard pour ta réponse simple, directe et claire.

      Cap !

      Ce qui me fait dire cap! j’ai l’impression que ce n’est pas encore la détermination. En fait, deux jours après ma première et toute récente séance de massage, il me semble que les moments où je suis attentif sont un peu plus clairs, fréquents et stables. Je parle des moments où je suis attentif à l’état dans lequel je me trouve. Et du déplacement de ce sur quoi je porte mon attention. Passage d’une représentation mentale à une représentation physique corporelle et sensorielle. Ah j’en ai voulu!! 🙂 Le plus génial, c’est que cette attention, cette conscience de toucher-sentir l’état, produit une aide considérable pour le discernement et l’acceptation de l’état, et le désamorçage de ma tendance à me prendre pour l’état et me comporter comme si j’étais l’état, état de tristesse – je suis triste, état de colère – je suis colérique, état d’indifférence – je suis jm’enfoutiste, état d’ennui, de prise de tête, d’envie, de fatigue, etc. Avec tout ça je comprends mieux pourquoi il est si difficile d’être attentif à l’autre!! Alors au Tout Autre… Heureusement, petit à petit je me rends mieux compte que je ne suis pas l’état du moment qui prédomine. Pourtant, il y a des états qui sont « ok », joie, tendresse, bienveillance, ambition pour l’autre, etc. Et comme il me semble bien difficile de s’interdire un état plus qu’un autre, il est donc peut-être question de déterminer ce que je fais de cet état. Parfois même, avant que l’état ne m’emporte je me rends bien compte que ce n’est pas ce que je souhaite. C’est certainement à ce moment que je peux encore déterminer ce que je souhaite, me laisser emporter par un état ravageur, ou, retrouver, ou au moins rechercher, un état serein. Je comprends et j’accepte mieux le courage et la détermination dont je dois faire preuve à chaque instant. Aussi je comprends mieux que ce guerrier au service de l’être ne peut pas faire l’économie d’une détermination « une fois pour toute », d’un engagement définitif et sans faille dans une recherche, une attitude, et une humilité, déconcertantes… et certainement heureuses oui. J’arrive même pas à évaluer l’ampleur de la monstruosité de la bagarre, sans parler de la petitesse du guerrier… je crois qu’il va y avoir besoin d’humour…

      Vivement le prochain massage! 🙂

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